Pension de famille de Margaret Durrell

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Dans la famille Durrell, je demande la fille ! Margaret est la sœur de l’écrivain Lawrence Durrell et du naturaliste Gerald. Dans « Pension de famille », elle romance son aventure de propriétaire de pension.

Nous sommes en 1947, dans la petite ville balnéaire de Bournemouth. Margo est divorcée, a deux enfants et elle revient dans la demeure familiale. Elle doit néanmoins se trouver une occupation. Elle décide alors de faire l’acquisition d’une maison pour y recevoir des pensionnaires au grand dam de sa mère et de ses trois frères. La seule a la soutenir est sa tante Patience qui lui conseille de prendre des personnes de haute moralité et respectables. Margo va avoir beaucoup de mal à sélectionner ses clients selon les critères austères de sa tante.

Voilà un délicieux roman-témoignage qui montre la fantaisie de la famille Durrell. Les péripéties vont se succéder dans la pension de Bournemouth et mettre la patience de Margo à l’épreuve. La remise en état de la maison est déjà un parcours du combattant avec un plombier alcoolique qui inverse l’eau chaude et l’eau froide. Les pensionnaires, qui bientôt investissent les lieux, sont tous aussi farfelus les uns que les autres : un peintre spécialisé dans le nu et fin cuisinier, des infirmières aguicheuses, des musiciens de jazz, une mère et son fils obèse et facétieux, un maçon antipathique et misogyne. Sans oublier les visites des membres de la famille Durrell et notamment celles de Gerald qui apportent de nouveaux pensionnaires à sa sœur : une colonie de singes (qui visiteront Bournemouth après s’être évadés de leur enclos) et un python. Le voisinage, très bon chic bon genre, n’apprécie que très modérément l’arrivée de tous ces perturbateurs et énergumènes. Mais Margo tient bon, s’attache à toute sa petite troupe et les défend (même les singes !) : Même si j’étais d’accord avec Mrs Briggs sur certains points -concernant, par exemple les odeurs provenant des toilettes du jardin-, je ne pouvais admettre son attitude envers « les bohèmes » ou les singes : tout l’affection que je portais à mon frère, mes instincts d’amie des animaux et mon amour du non-conformisme ressurgirent pour défendre la liberté, l’esprit libre, et d’innocentes créatures à l’odeur délicate (car c’est ainsi qu’elles m’apparaissaient maintenant) contre le feu roulant des critiques lancées par des voisins fanatiques et étroits d’esprit. » Margo fait souffler un réjouissant vent de folie et d’excentricité dans la cité balnéaire.

« Pension de famille » est une sympathique chronique de la vie dans la maison de Margaret Durrell où les pensionnaires sont tous totalement extravagants à l’image des membres de la famille Durrell !

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32 réflexions sur “Pension de famille de Margaret Durrell

    • Je ne sais même pas si elle a écrit autre chose ! La famille Durrell est asse particulière et c’est surtout Lawrence l’écrivain de la famille.

  1. Je ne connaissais et suite à ton billet, il n’est pas impossible que je me laisse tenter par ce livre s’il croise mon chemin en librairie !

  2. Je suis contente de voir que ce Christmas present t’a plu 🙂 Je l’ai laissé en plan pour l’instant pour commencer les LC.

  3. Je ne connais pas du tout cette auteure, ni même cette famille qui -manifestement- gagne à l’être, et -le plus important- je suis hyper séduite par le sujet de ce livre ! J’adore les histoires qui se passent dans ce genre d’établissement, pension, hôtel, salon de thé,… Ou les personnages (hauts en couleurs de préférence) se croisent et se décroisent !
    Je l’ai noté tout de suite dans mon carnet.
    Tiens, à propos de tentations titiniennes, j’ai aperçu « De vieux os » aujourd’hui dans ma librairie préférée et je vais probablement me l’offrir demain 😉
    Peut-être qu’ils seront deux dans ma besace, va savoir !

    • J’aime l’excentricité des anglais et leur côté barré. La pension de Margaret Durrell est gentiment dérangée ! J’ai adoré les passages avec son frère Gerald et ses animaux. Il a lui aussi écrit un livre sur la famille qu’il faudra que je découvre.
      J’espère que tu vas aimer « De vieux os », tu me raconteras !

  4. Génial, je l’ai acheté à cause de Cryssilda il y a quelques mois. Désolée de jouer les filles de l’air, mais je suis épuisée en ce moment, j’ai fini hier mon premier livre depuis trois semaines…

    • J’espère que tu t’amusera beaucoup à la lecture de ce roman. Ma pauvre, j’espère que tu vas pouvoir te reposer bientôt et te replonger dans la lecture;

  5. Oh ce que tu dis donne sacrément envie ! L’humour fantasque de la famille Durrell me plaît, de même que l’idée de ce roman témoignage.
    Elle est vraiment bien, cette collection Pavillons 🙂

    • Maintenant que j’ai fait connaissance en détails avec les Durrells, je crois que je prendrais encore plus de plaisir à lire ce roman où nous les retrouvons bien après Corfou. Oui, c’est vraiment une excellente collection.

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